Entre métier nécessitant des compétences professionnelles et pratique ancienne qui se faisait naturellement dans le passé, l'accompagnement se réinvente aujourd'hui pour faire évoluer les personnes au travers de l'évolution de leurs situations.
Bien accompagner nécessite une écoute active permettant de clarifier les paroles et questionner la problématique posée.
Véritable interface, l'accompagnant adopte une démarche d'exploration par le biais d'un travail collaboratif et coopératif avec la personne accompagnée : la finalité est de savoir mobiliser efficacement toutes les ressources pour répondre de façon adéquate à la problématique.
L'accompagnant doit accorder du temps, s'investir personnellement dans la relation avec l'accompagné et se doit de respecter une éthique.
Jamais figée, la posture d'accompagnement est en constante redéfinition et en perpétuel ajustement pour s'accorder à l'altérité et à l'inattendu, sans ingérence vis à vis de la personne accompagnée.
Pour être éthique, la posture de l'accompagnant doit s'adapter à chaque personne (ne pas être standardisée) et répondre à plusieurs principes :
- Ne pas se placer dans un rôle de toute puissance au travers de discours professionnels dominants ou de choix faits à la place de la personne accompagnée,
- S'inscrire dans une relation de respect qui favorise le dialogue,
- Rester attentif et, par l'écoute active, favoriser le questionnement chez la personne accompagnée afin de faciliter sa compréhension des situations,
- Veiller à créer des espaces de médiation, en se positionnant en tiers neutre,
- Favoriser l'autonomie par le biais d'une relation émancipatrice.
Un accompagnement doit s'attacher à créer une relation (par de la présence, de l'écoute, de l'attention et de la disponibilité) tout en supportant un cheminement ouvert aux questionnements et à la remise en questions des postulats de départ.
Les trois grands principes de l'accompagnement :
Ne pas se substituer à autrui (ne pas nuire)
Rester dans la retenue (ne pas être détenteur du savoir)
Savoir s'effacer (travailler à son inutilité)
En s'appuyant sur une éthique forte comme boussole, l'accompagnement montre les chemins possibles vers l'autonomie et l'épanouissement. Progressivement, sans brûler les étapes, il soutient la personne accompagnée en faisant émerger des prises d'initiatives, en les encourageant, en les valorisant et en les renforçant dans le but d'atteindre les objectifs.
BIBLIOGRAPHIE :
Maéla PAUL : "La démarche d'accompagnement, Repères méthodologiques et ressources théoriques", 2020, deboeck supérieur, 2ème édition.
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